Après le décès de mon père (suicide, il y a dix ans) et une relation complexe avec ma mère bipolaire, dépressive et immature, il est temps de chercher de l'aide pour moi-même.
Je n'ai pas toujours confiance en moi, j'ai des problèmes avec ma libido et ma motivation à prendre le contrôle de ma vie.
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AUJOURD'HUI, 4 JUIN 2025
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Bonjour,
Vous traversez une période difficile, marquée par un passé lourd et une relation compliquée avec votre mère. Reconnaître que vous avez besoin d’aide est déjà un pas très important vers le mieux-être.
Grandir avec un parent souffrant de troubles psychiques, surtout après un deuil aussi douloureux que le suicide d’un père, peut laisser des traces profondes : manque de confiance en soi, difficultés à s’affirmer, troubles de la motivation ou de la libido… Tout cela est compréhensible et ne fait pas de vous quelqu’un de « faible », bien au contraire.
Il est essentiel aujourd’hui de penser à vous, de vous accorder le droit d’être accompagné. Un travail thérapeutique pourrait vous aider à mieux comprendre l’impact de votre histoire familiale, à retrouver confiance en vous et à reprendre peu à peu le contrôle sur votre vie et votre intimité. Ce chemin prend du temps, mais il permet de se réconcilier avec soi-même et d’ouvrir la porte à des relations plus apaisées, y compris avec votre mère.
N’hésitez pas à chercher un professionnel avec qui vous vous sentirez en confiance pour avancer à votre rythme.
AUJOURD'HUI, 4 JUIN 2025
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Bonjour,
Ce que vous exprimez avec beaucoup de lucidité témoigne d’un moment de bascule : celui où, après avoir porté longtemps le poids d’un passé douloureux, vous ressentez que le temps est venu de vous occuper de vous-même, autrement.
Vous évoquez un deuil complexe – celui d’un père disparu par suicide – et une relation marquée par la souffrance, l’instabilité et la confusion avec une mère elle-même fragilisée psychiquement. Ces expériences, surtout quand elles marquent l’enfance ou l’adolescence, laissent rarement indemnes. Elles construisent parfois un rapport au monde où la sécurité, le désir, la confiance et le droit de vouloir pour soi restent en tension ou en retrait.
Ce que vous signalez concernant la libido, la motivation, ou le sentiment de contrôle sur votre vie n’est pas isolé : ce sont souvent les formes visibles d’un désinvestissement plus ancien, ou d’un moi qui a dû se défendre, s’adapter, parfois s’effacer, pour survivre dans un environnement peu contenant.
Mais à travers votre démarche actuelle, il se passe quelque chose d’autre : un sujet qui commence à émerger, et qui dit “je veux comprendre, je veux me retrouver, je veux reprendre la main”. Cela mérite d’être soutenu, entendu, exploré dans un cadre sécurisant.
Je vous encourage vivement à entamer un travail thérapeutique régulier. Non pas pour “aller bien” immédiatement, mais pour vous permettre, peu à peu, de reconstruire un espace intérieur plus solide, plus libre, et plus habité par votre propre désir.
Vous n’avez pas à porter cela seul(e). Un lieu de parole peut être un point d’ancrage très précieux.
Jessica Le Bozec, psychanalyste et thérapeute en ligne.